Mesures mises en place pour réduire mes émissions de CO2 et autres pollutions numériques

Publié le 30 novembre 2020

Ce n’est un scoop pour personne, il va falloir drastiquement songer à réduire nos émissions de CO2, on entend qu’il nous faudrait l’économie faite en 2020 par la crise sanitaire en plus chaque année. Ça donne une vague idée des efforts à faire. L’élevage étant responsable de 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, j’ai déjà réduit ma consommation de protéines animales en suivant les recommandations de Greenpeace, soit moins de 300 grs par semaine. Même si ce n’est pas directement producteur de CO2, mais plutôt de pollution, j’évite également toute matière plastique à usage unique, je fais mes courses avec des bocaux, des sacs en tissus, des boites divers et j’achète un minimum de produits emballés. Fini les dosettes de café, je bois beaucoup moins de café, car c’est aussi un produit avec un mauvais bilan carbone et quand j’en fais c’est avec une bonne vieille cafetière à l’italienne.

Déplacements

À titre professionnel, j’avais déjà choisi d’avoir mon bureau attenant à mon domicile dans la région de Grenoble pour ne pas avoir besoin d’utiliser un véhicule tous les jours. Depuis plusieurs années maintenant, je prends ma voiture uniquement quand je n’ai pas d’autres alternatives en privilégiant le vélo pour les déplacements inférieurs à 10km. Avec une vitesse moyenne d’environ 30km/h en vélo on se rend compte que l’on va souvent plus vite en vélo qu’en voiture en zone urbaine, et que les pistes cyclables sont pleines de raccourcis. Par exemple quand je me rends au campus de Grenoble pour donner mes cours sur la création de sites Internet, je peux utiliser un pont qui me permet de faire le trajet de mon domicile au campus deux fois plus rapidement qu’en voiture. Ayant une bonne partie de mes clients à Grenoble soit sur la presqu’île avec le CEA et le CNRS ou les structures culturelles, le vélo ou les transports en commun de l’agglomération grenobloise s’avèrent plus rapide et également plus économique, vu les tarifs prohibitifs pour le stationnement à Grenoble. Ayant des clients à Lyon, Annecy, Strasbourg, Paris… je me rends compte que certaines réunions sont possibles en visioconférence, une habitude prise pendant le confinement que l’on va certainement garder. Les réunions en visioconférence ont l’inconvénient du déficit de transfert, une partie des informations passent moins bien, notre cerveau intégrant mieux la communication directe que par l’intermédiaire d’écrans. Et j’aime rencontrer mes clients et collaborateurs, visiter les laboratoires, les entreprises, les locaux, les coulisses des musées et des salles de spectacles. Il m’arrive encore de me rendre à Lyon, Strasbourg, Paris, Annecy, Chambéry, mais je vais forcément chercher un moyen d’y aller en train ou en bus, même si le trajet doit durer une heure ou deux de plus, je peux travailler dans un train contrairement au volant d’une voiture, ce temps de déplacement supplémentaire est donc loin d’être perdu. Et si je ne trouve pas d’alternative avec les transports en commun, j’opte pour le co-voiturage.

Au final, je me rends compte qu’en utilisant des moyens de déplacement plus verts, non seulement je limite mes émissions de CO2, mais je gagne du temps.

Matériel

Sur les 34 milliards de smartphones, tablettes et ordinateurs produits pour environ 4 milliards d’utilisateurs soit environ 8 appareils par personne connectée, et une pollution supérieure à l’aviation, l’usage du numérique est un des secteurs ou les émissions de CO2 augmente le plus. Je garde maintenant le plus longtemps possible mon matériel, je répare, je fais réviser. J’ai deux moniteurs qui ont presque 20 ans et qui marchent toujours correctement, il a fallu bricoler un peu pour les rendre compatibles avec mon ordinateur, mais ça va. Désormais, je n’achète du matériel uniquement quand j’en ai vraiment besoin, même si j’ai toujours été attiré par les nouvelles technologies, j’essaye vraiment de me contraindre à l’indispensable. Adieu iPad, iWatch, gadgets connectés… Concernant les données stockées en ligne, celles-ci sont également consommatrices d’énergie. Je vide, autant que possible, les données que j’envoie en ligne en particulier les vidéos sur YouTube, je ne prends pas d’abonnement cloud, je fais mes backups en local quotidien sur 2 disques durs, et un troisième bien protégé avec des sauvegardes mensuelles. Avant d’envoyer une vidéo en ligne, je la compresse au maximum, j’ai testé divers outils de compression et celui qui donne les meilleurs résultats pour une vidéo légère et de bonne qualité c’est Miro Video Converter.app, son format MP4 peut diviser jusqu’à 20 le poids d’une vidéo.

Même si je sais que ce n’est pas encore suffisant, je m’efforce de trouver des solutions au quotidien pour réduire encore plus, dans mes cours je fais désormais un chapitre sur les pollutions du numérique, le fonctionnement d’un serveur, etc.

Ressources :