Est-ce que c’est facile d’administrer un site WordPress quand ce n’est pas notre travail ?

Publié le 9 janvier 2023

Alors surtout oui, mais parfois non, tout dépend du niveau d’intervention, de notre culture web, de notre formation, des outils qui composent notre site.

Pour un site Internet WordPress avec des fonctions avancées et une belle mise en page, des effets divers d’animation, de traitement visuel dans le respect d’une charte tout en ayant une bonne ergonomie, en respectant les bonnes pratiques pour le référencement, la fluidité de consultation, les temps de chargement, cela n’est pas toujours très évident.

Constructeurs

Il faut savoir qu’aujourd’hui pour un site Internet fait avec WordPress nous utilisons de plus en plus souvent des constructeurs de pages comme Elementor ou DIVI qui permettent une grande liberté de compositions graphiques de nos pages, un peu comme avec un logiciel de mise en page pour des documents destinés à l’impression. Et malgré quelques inconvénients liés aux performances du site, ces outils ayant tendance à ajouter beaucoup de code parfois inutile, ils permettent de gagner du temps lors de la conception, de permettre à des personnes ne connaissant pas le code HTML, PHP ou css de faire de belles mises en page variées et respectueuses d’une charte graphique avec une petite formation. Mais ces constructeurs de pages, n’empêchent pas d’utiliser l’éditeur par défaut de WordPress appelé Gutenberg, sur un même site web on peut décider de faire certaines pages avec Elementor et d’en faire d’autres avec Gutenberg.

Constructeur de pages WordPress

Responsive

Il faut bien comprendre, que sur Internet on compose une mise en page flexible ou responsive qui sera vue de manière différente, un visiteur avec un ordinateur branché sur un grand écran ou un visiteur avec un smartphone ne verra pas la même chose contrairement à un document destiné à l’impression, tout le monde voit le même document. C’est pourquoi les logiciels destinés au print nous permettent de construire nos pages en totale liberté de positionnement, alors que sur le web on doit respecter une structure où l’on empile des sections divisées en colonnes dans lequel on ajoute du contenu. Un genre de gros tableau où l’on remplit des cases qui vont se réorganiser sur un smartphone. On peut gérer la mise en page avec des marges positives ou négatives pour éloigner, rapprocher et se faire chevaucher les éléments constitutifs de la page. Un graphiste habitué à la mise en page avec des outils comme InDesign ou Illustrator aura parfois du mal à intégrer cette logique de construction. Les collaborations, graphistes print et graphistes web peuvent parfois être un peu houleuses…

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Les images sur Internet

Sur Internet on ne met pas n’importe quoi comme image, un PNG de 8000 pixels par exemple c’est catastrophique, et j’ai eu dernièrement un site web bloqué par l’hébergeur, car rempli de fichiers images au format PNG directement sorti de l’appareil photo, malgré mes recommandations. Une des premières compétences pour alimenter un site est de savoir réduire, recadrer, redimensionner une image et de l’enregistrer au bon format, en règle générale du JPG à 72 dpi avec une bonne compression ou le format plus récent de Google, le webp destiné au web qui offre de très bons résultats, un bon ratio qualité/poids. Il faut donc avoir une idée de ce qu’est un pixel, combien mesure notre site en largeur, en général ou sera entre 1000 et 1400 pixels, et avoir conscience du poids de nos fichiers, de leur temps de chargement, de la place qu’ils occupent sur des serveurs qui consomment de l’énergie 24h sur 24 avec des copies de sauvegardes, et vu l’actualité on peut faire l’effort d’essayer de réduire tout ça, d’autant que Google ne poussera pas particulièrement un site trop lourd.

Les différents niveaux d’interventions

Alimenter les actualités, les événements.

La plupart du temps un article de blog ou actualités se limitera à un titre, un contenu texte agrémenté de quelques images, d’une image générique qui servira pour l’affichage du lien vers cette actualité sur la page d’accueil par exemple. Dans ce cas, il n’est pas forcément utile de se servir d’Elementor, Gutenberg sera largement suffisant. Gutenberg permet d’aller assez loin dans le montage d’une page et l’on pourra faire plusieurs sections avec des colonages différents. Si le site est bien fait, le concepteur aura prévu lors de la création du site Internet l’affectation de styles graphiques par le code css à chaque élément, un titre ou un lien prendront la bonne couleur, une photo pourra avoir des ombres ou des bordures, etc.

Ce cas sera à la portée de quasiment tout le monde, avec un petit tuto d’environ un quart d’heure, en faisant juste attention au poids des images.

Modifier une page sur un site Internet avec une mise en page avancée.

C’est là que les choses se compliquent, tout dépend du niveau d’interventions. Modifier, corriger un texte, ça se fait assez facilement, ça peut se compliquer si l’on fait un copier-coller depuis Word ou un autre site, qui va vouloir récupérer les éléments de mise en forme qui peuvent parfois compliquer les choses. Changer une image, ça reste aussi une manipulation assez simple. Par contre, vouloir faire de la mise en forme de contenu, ça reste, je pense, un métier. Mon conseil dans ce cas, c’est d’aller vers des choses simples. Mais il m’est arrivé d’être surpris par des clients à peine formés qui arrivaient à s’en sortir très bien et pour d’autres c’était une catastrophe.

Ajouter une page sur un site Internet, et modifier la navigation

Il y a quelques manipulations assez simples à connaitre, comme la modification d’un menu relativement simple dans WordPress, mais il est bon aussi de connaitre et de respecter les règles d’ergonomie web et de ne pas faire des menus avec un trop grand nombre d’entrées principales qui donneront une impression de désordre, d’avoir des intitulés trop longs. On a tendance à vouloir utiliser des termes très précis ou de forcer l’usage de nos mots clés, mais ce n’est pas forcément gage d’une navigation fluide. Ensuite, il faut être capable de composer une mise en page, ensuite rien n’empêche d’essayer et de se faire la main sur des pages de brouillons, mais il faut bien avoir conscience que cela peut prendre du temps.

Le cas des types de publications particulières avec des champs additionnels.

C’est ce qui sera le plus facile à administrer, mais ne donnera aucune liberté de compositions. C’est par exemple un site qui veut sur une page faire une liste d’organismes collaborateurs pointant chacun vers une page par collaborateur, et chaque page sera construite sur le même modèle. Un titre, une description en dessous, puis 2 colonnes. Une pour le représentant de l’organisme, avec sa photo, son nom, son titre, un petit paragraphe et un lien vers son LinkedIn. Et une autre colonne avec le logo de l’organisme, un bouton vers son site, et son niveau de collaboration sur une phrase. Dans un cas comme celui-ci, l’administrateur n’aura qu’à remplir un formulaire avec tous les champs souhaités qui ira créer une page avec une mise en forme identique, car basé sur un modèle, et alimentera la page qui liste les collaborateurs en mettant sa photo, le nom de l’organisme et du collaborateur.

Conclusion

En conclusion, globalement ça se passe plutôt bien, depuis presque 25 ans que je fais des sites Internet et que je forme des gens à l’usage de ces outils. Il est par contre indispensable d’être un minimum formé, je propose toujours une formation personnalisée en vidéo qui explique les grands principes de votre site Internet, il est aussi désormais indispensable d’avoir les bases du traitement de la photo numérique.